Le sacré de Birmanie : regard envoutant et douceur féline

Aussi appelé birman, le sacré de Birmanie porte ce nom seulement depuis les années 1950. À l’époque, on procéda au changement de nom pour éviter toute confusion avec le burmese. Bien que ce magnifique chat n’ait pas plus d’ascendance divine qu’une autre race de chat, son regard d’un bleu profond, le motif de coloration si particulier de sa robe, sa nature patiente et affectueuse et ses origines tellement inconnues qu’elles en deviennent presque mystiques, expliquent parfaitement pourquoi on lui a décerné le nom de sacré de Birmanie!

Morphologie et apparence

Malgré sa taille moyenne, le birman est plutôt imposant avec son ossature forte et son corps massif. Sa tête est cependant bien proportionnée. Elle est arrondie, plutôt large ni pointue, ni écrasée. Sa queue n’est, ni trop longue, ni trop courte. Enfin, ses grands pieds ronds sont aussi bien proportionnés par rapport au reste de son corps. Ses oreilles sont aussi larges à leur base que hautes et ses yeux, presque ronds, sont bien espacés et toujours bleus. De profil, le birman présente un nez de type romain très caractéristique.

Mais ce qui définit principalement le sacré de Birmanie demeure sans contredit la couleur de sa robe : toujours colourpoint, avec des gants d’un blanc pur aux quatre pattes. Ces gants blancs recouvrent uniquement le pied, sauf pour les pattes postérieures, où ils vont former, en plus, une pointe (ou éperon) qui remonte à l’arrière de la patte jusqu’à la moitié ou les trois-quarts du talon. La fourrure mi-longue, presque sans sous-poil, est très soyeuse et contribue à l’apparence spectaculaire du birman.

Niveau d’entretien (toilettage)

Bien que la fourrure du birman soit plutôt longue, elle a peu tendance à s’emmêler étant donné la quasi-absence de sous-poil. Un brossage hebdomadaire peut être suffisant comme entretien. Commencez tôt à habituer votre chat au brossage et rendez toujours agréables les sessions de toilettage. Ainsi, votre minou aimera de plus en plus de se faire brosser, et vous partagerez avec lui ce moment de bien-être encore plus fréquemment.

Comportement factuel

Généralement d’un tempérament équilibré, le sacré de Birmanie s’adapte bien à son environnement, à condition que ce dernier respecte adéquatement ses besoins. On retrouve des birmans très doux et affectueux, d’autres un peu plus joueurs, et d’autres encore, un peu plus timides. En choisissant bien son birman pour que sa personnalité concorde avec notre type de famille, on s’assure de trouver le compagnon idéal!

Origines

Les origines du sacré de Birmanie demeurent, encore aujourd’hui, nébuleuses et peuplées de légendes. L’une de ces légendes raconte que, dans un temple de Birmanie consacré à une déesse dorée aux yeux de saphir, vivait auprès d’un prêtre un chat blanc aux yeux dorés. Quand le vieux prêtre vint à mourir, le chat veilla son ami. Son pelage se mit alors à foncer au niveau de sa tête, de ses pattes et de sa queue, et son corps prit une teinte dorée. Lorsque le saint homme rendit l’âme, celle-ci fut transférée au chat assis sur sa poitrine. Cette âme était tellement pure que les extrémités des pattes du chat devinrent d’un blanc immaculé. Le chat regarda alors la déesse du temple et ses yeux prirent la même couleur saphir que ceux de la divinité. Lorsque le chat mourut ensuite de chagrin, tous les autres chats du temple se métamorphosèrent pour lui ressembler, donnant ainsi naissance aux chats sacrés de Birmanie.

Plusieurs histoires viennent aussi tenter d’expliquer l’arrivée du birman en Europe. Certaines histoires font mention de chats donnés en remerciements pour avoir aidé à protéger un temple birman. D’autres parlent d’un couple de chats volé dans un temple en Birmanie pour ensuite être apporté en France. Certains préfèrent rester plus vagues sur la région de l’Asie d’où proviendraient les ancêtres des chats birmans.

Les premiers faits historiques à propos du chat sacré de Birmanie se situent en France et datent de 1920. Mais encore là, on ne sait pas avec certitude s’il est arrivé en France à cette époque, en provenance d’une quelconque région d’Asie, ou s’il est le produit d’un croisement entre un siamois et un persan, tous deux bien français, et dont l’un des deux aurait été ganté de blanc.

Comme pour de nombreuses autres races de chats en Europe, la Seconde Guerre mondiale décima les premiers élevages de sacrés de Birmanie. Un seul couple de birmans rescapé serait à l’origine de la réémergence de la race, et tous les chats sacrés de Birmanie actuellement dans le monde descendraient de ce couple. Il va sans dire qu’un travail colossal de la part des éleveurs dut être effectué, ainsi que quelques croisements avec des persans, afin de limiter la consanguinité. La race traversa ensuite les mers et l’océan dans les années 1960 et conquit le cœur des Anglais à peu près au même moment que celui des Américains.

Faits inusités

Une étude datée de 2008 a démontré que le sacré de Birmanie possédait l’un des plus petits pools génétiques (parmi les races étudiées).

Comme tous les chats colourpoint, les chatons naissent entièrement blancs. La coloration de leurs extrémités commence à apparaître après 7 jours pour les robes foncées, et après 14 jours ou plus pour les robes plus claires ou diluées.

La génétique derrière les gants blancs du birman n’est pas encore totalement élucidée. Il s’agirait probablement d’un ensemble de gènes qui interfèrent l’un sur l’autre. Cette génétique diffère de celle du ragdoll dit mitted puisque ce dernier présente du blanc ailleurs qu’au bout des pattes.

Beaucoup d’élevages de sacrés de Birmanie utilisent la tradition française de nommer leurs chatons avec des noms commençant par une lettre précise, qui change chaque année. Ainsi, tous les chatons nés en 2020 ont un prénom commençant par la lettre R.