Le toyger, petit tigre de salon

On appelle affectueusement nos chats nos petits tigres de salons. Mais, outre leur attitude de félin, la ressemblance s’arrête souvent là. Le toyger fait exception!  Son nom est formé littéralement de la contraction des mots anglais toy (jouet) et tiger (tigre). Et c’est pour dire. Le toyger ressemble à s’y méprendre à un tigre miniature puisqu’il a été créé dans ce but. Il a ainsi l’apparence d’un tigre, mais a la grosseur et le tempérament d’un chat domestique.

Apparence

Musclé et doté d’une forte ossature, le toyger ne pèse cependant pas plus qu’un chat de grosseur moyenne. Son long corps rectangulaire, porté assez bas et accentué par des épaules plutôt hautes, lui confère la forme, mais aussi la démarche roulante de son homologue sauvage. Sa tête est large et ses oreilles sont idéalement petites et rondes. Ses yeux ronds, préférablement petits, sont légèrement enfoncés, ce qui contraste avec son nez long et large. Sa queue longue, épaisse, arrondie et portée basse complète à merveille sa silhouette de petit fauve.

La caractéristique unique du toyger est sans contredit la couleur de son pelage. Pour rappeler celui du tigre, seule la robe tabby brun mackerel est acceptée. Cependant, au lieu des bandes noires verticales du tigré mackerel traditionnel, les rayures de cette race doivent être un peu plus aléatoires : les lignes sont brisées, les embranchements et les rosettes sont, quant à eux, étirés verticalement. Le noir de ses rayures contraste dramatiquement avec la couleur de la robe, d’un brun orangé éclatant qui devient presque blanc au niveau du ventre et de l’intérieur des membres. Au niveau de la tête, les rayures circulaires sont recherchées afin de ressembler le plus possible au tigre (les rayures ne forment donc pas de M comme le tabby classique).

Origines

On doit la création de cette race à l’Américaine Judy Sugden, nulle autre que la fille de la créatrice du bengal. Dans les années 1980, madame Sugden se lança dans la création d’un chat dont la robe et l’apparence se rapprocheraient le plus possible de celle d’un tigre, mais dont le format serait pratique. Enfin, elle voulait que ses chats aient un tempérament des plus agréables à vivre. Elle sélectionna ses reproducteurs en fonction de son idée d’un tigre parfait. En 1993, deux autres éleveurs, Anthony Hutcherson et Alice McKee, la rejoignirent dans son projet de race, et c’est au cours cette même année que la TICA reconnut le toyger comme une race en évaluation. Il fallut attendre 2007 avant de voir les premiers champions, année où la TICA leur permit d’entrer dans la compétition. En 2016, la race s’inscrit dans le Livre officiel des origines félines (LOOF). Au Canada, elle est très récente et n’est toujours pas reconnue par l’Association féline canadienne.

Entretien

Le poil de ce chat, toujours court, nécessite habituellement qu’un seul brossage hebdomadaire. Des soins généraux pour garder ses dents en santé et ses griffes courtes, de même qu’un niveau d’exercice adéquat pour que son poids reste stable, sont aussi recommandés.

La famille idéale

Côté tempérament, le toyger est généralement affectueux et doux, mais aussi actif et très intelligent. Il s’adapte facilement, apprécie l’entraînement et les promenades en laisse et aime tout particulièrement la présence de l’humain. Cependant, comme pour toutes les races de chats, on en retrouve de toutes les personnalités. Mieux vaut choisir le sien avec un caractère qui s’accommodera bien avec notre mode de vie.

Faits inusités

— Contrairement au bengal ou au savannah, le toyger n’est pas une race hybride puisqu’il n’est pas la résultante d’un croisement entre un chat sauvage et un chat domestique. Il est un véritable félin domestique.

— Chaque motif de rayures est unique à chaque individu, un peu comme une empreinte digitale.

— La race étant encore très jeune, les éleveurs travaillent toujours sur son apparence afin de la rapprocher de plus en plus à celle d’un mini tigre.