Le shiba inu, trésor national du Japon

Au Japon, shiba inu signifie petit chien. Il s’agit de la plus petite des 6 races originaires de ce pays. Les races japonaises cousines du shiba inu sont les suivantes : akita inu (à ne pas confondre avec l’akita américain), kishu, hokkaido, shikoku et kai ken. Les 6 races sont toutes similaires au niveau de leur apparence, mais en même temps, bien différentes les unes des autres. Comme le shiba inu constitue la race la plus populaire au Japon, il vaut la peine de la découvrir.

Apparence physique

Le shiba inu est un petit chien de type spitz. Il n’est pas tout à fait carré, mais il est bien équilibré et solidement bâti. Il possède des oreilles bien dressées, des yeux foncés obliques, un museau effilé et un poil dur et droit qui lui donne une allure ressemblant à celle d’un renard. Les mâles et les femelles exhibent force et élégance, sans être grossiers ou trop fins, mais ils présentent toutefois des différences évidentes. L’impression générale du chien laisse deviner une audace fougueuse, une bonne nature, de la vigilance et de l’agilité.

Aux épaules, les mâles mesurent 39,5 cm (15 ½ po) et les femelles 36,5 cm (14 ½ po), avec une tolérance de 1,5 cm (⁵/₈ po) de plus ou moins. Les mâles ont habituellement un poids d’environ 10 kg (22 lb) et les femelles d’environ 8 kg (18 lb). Avec un poil double, le poil de garde est relativement rude et droit, et le sous-poil, lui, est doux et dense. Le poil de garde est d’une longueur d’approximativement un pouce sur le corps et plus long au niveau des épaules et de la base du cou. Le poil de la queue est légèrement plus long également, mais sans être garni de poils longs et abondants. Les seules couleurs acceptables pour la race sont le rouge (roux), le sésame et le noir et feu. Les couleurs sont nettes et vives avec un sous poil de couleur crème, chamois ou gris.

Longévité et santé

L’espérance de vie moyenne de ces chiens se situe entre 12 et 15 ans. L’exercice, en particulier les promenades quotidiennes, est préférable pour que cette race ait une vie longue et saine. Le plus vieux shiba connu, Pusuke, est décédé à l’âge de 26 ans au début de décembre 2011.

La race peut à juste titre être décrite comme étant composée de petits chiens robustes et en bonne santé, capables de résister aux rigueurs de la vie en plein air et de profiter du confort d’une maison intérieure. Ils sont faciles à entretenir et ne nécessitent aucun régime spécial autre qu’une nourriture commerciale de bonne qualité. Leur agilité et leur résilience semblables à celles du chat offrent une bonne résistance aux blessures, et leur taille et les proportions symétriques réduisent le risque de développer des conditions causées par un déséquilibre structurel.

Cependant, comme toutes les races, le shiba inu n’est pas à l’abri des problèmes de santé dont les plus courants sont les allergies, le glaucome, les cataractes, la dysplasie de la hanche, l’entropion et les luxations de la rotule. Des examens périodiques sont recommandés tout au long de la vie du chien pour identifier ces problèmes de santé potentiels. Il est également recommandé d’examiner les yeux une fois par année, car des problèmes oculaires peuvent se produire avec le temps. À partir de l’âge de deux ans, le shiba inu peut être considéré comme exempt de problèmes articulaires si aucun n’est découvert à l’aide de radiographies, car à cet âge, le squelette est complètement développé.

Niveau d’énergie et tempérament

La plupart des shibas sont assez énergiques et adorent faire des promenades. Ils ne débordent pas d’énergie au point de grimper aux murs s’ils ne font pas d’exercice quotidien, mais un propriétaire de shiba devrait consacrer quelques heures par jour à l’exercice de son animal, surtout si ce dernier n’a pas de cour adéquate pour dépenser son énergie. En général, les shibas ne sont pas très destructeurs s’ils sont laissés seuls une fois adultes, mais certains peuvent démontrer de l’anxiété de séparation et doivent pouvoir passer des périodes de temps en cage, même lorsque les propriétaires sont à la maison et pendant la nuit.

Les shibas ont tendance à avoir une nature indépendante et réservée avec les étrangers, mais ce sont tout de même des chiens affectueux. Le shiba est aussi une race relativement délicate qui a la manie de se tenir très propre. On peut souvent les voir se lécher les pattes comme les chats. La chose que tout propriétaire de shiba doit savoir est qu’un shiba ne devrait jamais être considéré comme fiable sans laisse dans un espace non clôturé. Aucun entraînement à l’obéissance ne changera jamais cela. Laisser un shiba sans laisse — ou n’importe quel chien, d’ailleurs — c’est jouer à la roulette russe. Une porte ouverte ou déverrouillée, un moment d’inattention et le shiba est peut-être parti pour toujours. Cependant, d’un côté plus positif, un shiba est pratiquement propre dès sa naissance. Dès l’âge de 5 semaines, dans la majorité des cas, le chiot shiba inu sera en mesure de se retenir toute la nuit et attendra d’être emmené dehors pour faire ses besoins. Le contrôle de la vessie prend un peu plus de temps et dépend beaucoup de l’accès immédiat à l’extérieur et de la diligence du propriétaire.

Entretien et toilettage

Le shiba inu perd du poil, beaucoup même! On dit qu’il mue deux fois par année, mais certains propriétaires prétendent que cette mue dure six mois à la fois. Il sera important de brosser de façon régulière votre shiba pour vous assurer d’enlever les poils morts avant qu’ils ne se retrouvent sur votre plancher et vos divans. Le poil du shiba inu n’a pas tendance à faire des nœuds, mais il est important de le brosser et le peigner en allant jusqu’à la peau. Les shibas, comme bien des chiens, ne sont pas de très grands amateurs de la coupe de griffes. En revanche lorsqu’habitués en bas âge, ils acceptent ce soin plus facilement. Étant donné que le shiba inu est une race généralement propre, un bain ne sera nécessaire qu’à l’occasion ou s’il devient très sale après avoir joué dehors.

Origine

À l’origine, on élevait les shibas pour chasser les oiseaux et le petit gibier, et on les utilisait parfois pour chasser le sanglier. Maintenant, ils sont principalement gardés comme animaux de compagnie, tant au Japon qu’aux États-Unis. Le berceau de la race est situé dans les régions montagneuses faisant face à la mer du Japon. Selon les endroits d’où il provenait, il y avait de petites différences physiques entre les sujets de cette race.

On croit que vers 7000 av. J.-C., les ancêtres des shibas d’aujourd’hui auraient possiblement accompagné les premiers immigrants au Japon. Des fouilles archéologiques des monticules de coquillages laissés par les Jomonjins démontrent qu’ils avaient de petits chiens de la taille des shibas. Au 7e siècle, la Cour Yamato a établi un bureau de préservation des chiens qui a aidé à maintenir les races indigènes japonaises comme partie intégrante de la culture japonaise. Bien que le pays ait été fermé aux étrangers du 17^e au 18^e siècle, certains chiens européens et une race connue sous le nom de chin chinois ont été importés et croisés avec des chiens indigènes vivant dans les zones les plus peuplées. Par contre, les chiens des campagnes sont cependant restés relativement purs.

À l’origine, il y avait trois variétés principales de shiba inu; chacune nommée pour sa région d’origine. Bien que similaires, les shibas de chaque région ont contribué aux différences de type de race observées aujourd’hui. La Seconde Guerre mondiale a failli être un désastre pour la race, et la plupart des chiens qui n’ont pas péri lors des bombardements ont succombé à la maladie de Carré pendant les années qui ont suivi. Après la guerre, les shibas ont été amenés des campagnes reculées, et des programmes d’élevage ont été mis en place pour aider à faire renaître la race après sa quasi-extinction. Aujourd’hui, la race est toujours aussi populaire au Japon et gagne en popularité partout dans le monde.

Pour plus d’information, contactez un éleveur enregistré au Club Canin Canadien, qui saura répondre à toutes vos questions. Vous pouvez également contacter le Club Canin Canadien pour avoir des informations sur les éleveurs et les différents clubs de races au Québec et ailleurs au pays.

Crédit photos : Layla.shiba.inu